Automne

extraits

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II.

Essuyant sur les visages étrangers la poussière du retour,

de la nostalgie il ne reste rien, aucun passé n’est plus attirant que l’avenir rendu possible, maintenant

que le vent érode la couche sèche conservée sur la croûte de lave tiède,

afin que des grains porteurs de résurrection à la périphérie des épis soient cueillis

pour cet instant


III.

Dans la campagne laissée en friche repoussent pensivement le lin blanc et l’hysope bleue, à l’ombre éparpillée que le soleil épargne,

j’erre parmi la vigne et les champs d’Ollon

sans retour être là. Où des heures se trouvent

sans attendre confirmation confortés par l’état de la science – le progrès ne saurait nous empêcher de prendre de l’avance

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