D'un Souffle
Tu tournes
en transe tu danses
en silence
les yeux fermés
lumière éteinte
à l’intime écoute
tu tournes sur toi
l’air se met à vibrer
et tu danses
tu tournes dans le ciel
du ciel tombe le feu
le feu qui brûle et nourrit
tu n’es bientôt plus toi
dans l’union mystique au Tout
touchant du doigt la preuve
dansez mevlevi
élevez vos corps tournés
hors de l’humaine incertitude
dansez à la Rencontre
vous éblouir de lumière
la prendre – comprendre
radieux appel du souffle
l’aube d’un feu peut rayonner
un vase déborder
mais ayant cessé de danser
qu’en est-il du lendemain
comment survivre à telle extase ?
quand les rondes du temps qui passe
tout emportent sur les ailes des souvenirs
dans le vent qui efface
la joie la plus vive aussi
de se la remémorer
de nous se distancie
devrez-vous chaque jour
tourner dans la lumière des flashes
pour y recouvrer la vue
au firmament des illuminations
n’es-tu pris au piège
prisonnier de la preuve
et t’approchant de si près
offrande au feu
qui vas-tu blesser ?
si je danse cette nuit
j’adresse ma prière à celui
qui peut-être n’est pas
ne me dévore pas
si je veille sur la flamme
qu’elle ne s’éteigne
béni sois-tu Peut-être
si je danse maintenant
qu’ainsi le vent suscite
une brise pour embraser
alors le nom du roi Peut-être
dans un souffle en silence
béni sois-tu Peut-être
au recueil